Dans le cadre des concepts d’écotourisme et de tourisme durable, les populations locales sont appelées à concourir de plus en plus à la gestion sur le terrain de cet activité, et à bénéficier de ses retombées. Madagascar National Park par exemple affecte 50% des droits d’entrée dans les Aires Protégées au financement de microprojets au profit des villages riverains. A 20 km de l’Allée des Baobabs, les habitants du village de Marofandilia participent à la conservation de leurs forêts en confectionnant des sculptures avec exclusivement du bois mort et en les vendant aux touristes. Le même principe est appliqué par trois villages à 60 km à l’Ouest de Fort Dauphin qui commercialisent leurs statuettes alors qu’avant ils détruisent leur environnement en faisant de l’écobuage.
A Ambalavao au Sud de Fianarantsoa, l’association villageoise Anja Miray gère elle-même les fortes potentialités écotouristiques de son site. Avec plus de 6000 visiteurs par an, elle récolte des recettes appréciables grâce aux droits d’entrée et aux frais de guidage, et a reçu le Prix Equateur Initiative décerné par le PNUD. A 39 km à l’Est d’Ambalavao toujours, la commune rurale d’Ambohimahamasina s’est elle aussi totalement investie dans le tourisme depuis 2005. Non seulement elle gère ses cinq circuits, mais elle héberge les touristes directement chez l’habitant dont ils partagent le quotidien.